samedi 5 janvier 2013

accueillir un enfant apres un deuil

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Perdre un enfant, c’est une épreuve qui paraît insurmontable. Pourtant, au terme d’une période de deuil nécessaire, les parents éprouvent souvent le besoin d’accueillir un nouveau bébé . La grossesse qui s’annonce sera alors teintée d’inquiétude, de tristesse mais aussi d’espoir. 
Il y a aussi ces femmes enceintes qui apprennent le décès d'un proche pendant leur grossesse (parent, meilleure amie) et qui ont du mal à combiner tristesse (de l'être perdu) et bonheur ( de l'être à arriver).... Comment ces parents arrivent ils à cheminer vers un nouveau désir d'enfant  et à prendre la perte de l'être perdu comme une force, un message  ?

Pour cet article, j'ai choisi de partager des messages de mamans ayant vécu ces souffrances, que j'ai trouvé sur plusieurs forums. Les mots parlent d'eux mêmes, et n'ayant pas connu cette douleur, je ne pouvais pas mieux en parler qu'elles.



►Témoignages forum les maternelles:

- J’ai accompagné mon grand-père qui souffrait d'un cancer pendant des mois. Nous étions très proches et ce qu'il attendait par dessus tout c'était l'arrivée de mon enfant. Ma fille est née et 2 jours après mon grand-père s'est éteint ..Alors que ces derniers jours n'étaient que souffrance il a attendu l'arrivée de son arrière petite fille avant de s'éteindre. A la joie d'accueillir mon enfant s'est mêlé la douleur de perdre mon pilier. Cela fait presque 3 mois aujourd'hui et la douleur est toujours là...Heureusement mon rayon de soleil me prouve chaque jour que la vie est belle. Je sais que quelque part mon grand-père veille sur nous...c'est notre bonne étoile. Jo

- Au mois de janvier mon fils de trois mois est décédé  en avril ma grand-mère est également partie et je suis enceinte de 6 mois. Je comprends tes peurs, il ne faut pas t’inquiéter le temps ferra son affaire. Etre triste est humain et ton enfant le comprend. Avec mon mari, nous avons mis sur une étagère une photo de notre petit bout et une bougie, quand ça va pas on allume la bougie et on se sens tout de suite mieux et on peut reprendre nos activités  Le fait d'allumer cette bougie nous permet de ne pas ruminer des pensées tristes. On a le sentiment d'avoir fait quelque chose pour notre petit bout et ça aide a reprendre pied. Bon courage


- Bonjour,
Mon papa est décédé le 25 janvier 2007 (jour de son anniversaire en plus) et j'ai appris que j'étais enceinte 2 semaines après. Le fait d'apprendre ma grossesse m'a beaucoup aidé. Le fait qu'il y ait un décès et ensuite une naissance, c'était pour moi comme un signe de mon père ! ça peut paraître bizarre, Je pense que c'est psychologique. Bon courage... Sabrina

- J'ai aussi perdu mon papa, il y a bientôt 4 ans, alors que j'étais enceinte de 22 semaines...il est décédé le jour ou on a appris que nous attendions un 2ème garçon...il ne l'aura jamais su... 
J'en garde toujours un grand regret, mais malheureusement, je ne peux rien y changer, je partage quand même pleins de choses avec mes crapules a propos de mon papa, ce papy qu'il ne connaîtront jamais que par moi, et je leur en parle de temps en temps. et pour boucler la boucle, mon petit 3ème a pour troisième prénom celui de son papy, en souvenir  bon courage, et pleins de bonnes choses a vous 

►Forum famili: 

- Je fais parti de ces parents qui ont eu la douleur de perdre un enfant. Le 1er avril 2006 ma fille Amandine est décédée d'une méningite. Elle avait 11 mois. Tous les sentiments de douleur et de chagrin associé à ce décès sont déjà beaucoup abordés sur ce forum. Les miens ne sont pas différents des autres. Par contre, je recherche des témoignages de parents ayant vécu comme moi la perte d'un enfant de quelques mois et ayant eu un autre enfant par la suite. Je suis actuellement enceinte d'un nouveau bébé et beaucoup de peurs se bousculent dans ma tête. Pas des peurs liés à la grossesse ou à l'accouchement mais plutôt des peurs quand cet enfant sera près de moi. Comment vais-je pouvoir aimer et m'attacher à cet enfant sachant qu'à tout moment il peut partir...? Comment je vais pouvoir surmonter les fièvres inévitables d'un bébé sans paniquer ? Ne vais-je pas comparer cet enfant à Amandine ? Vais-je réussir à laisser "vivre" cet enfant sans lui transmettre mes peurs et en faire un être complètement terrorisé par la vie ? Mes questions peuvent paraître idiotes mais je ne trouve nul par des témoignages de parents parlant de ces sujets. Je remercie par avance les personnes qui m'aideront à accueillir ce bébé avec beaucoup plus de sérénité et je m'excuse auprès des personnes qui me liront du peu de détails que je donne sur Amandine car pour le moment, je ne suis pas prête à en donner plus.

►Forum au féminin:

- Je suis l'enfant arrivée après le décès de mon aîné ....bonjour, mon témoignage peut vous aider peut-être. Très différente de toute ma fratrie, je me suis toujours demandé pourquoi. J'ai aujourd'hui plus de 60 ans et je viens seulement de comprendre. Mes parents ont perdu un bébé de 2 mois, accidentellement, alors qu'ils s'étaient absentés et qu'il était sous la garde d'une tante. Ma mère s'est trouvée à nouveau enceinte ... 3 semaines seulement après ce décès ! Je connaissais cet évènement tragique, mais mes parents ne m'en ont jamais parlé ! Sans pouvoir en connaître la cause, toute mon enfance a été remplie de cauchemars terribles de néant et ce n'est que très récemment que j'ai pu décoder cela. Une de mes soeurs ainées m'a appris que maman avait énormément maigri et pleurait beaucoup pendant des mois alors qu'elle me portait. Cette culpabilité, cette douleur, je les porte en moi mais en même temps ces circonstances m'ont insufflé une énergie et une foi en la vie vraiment extraordinaires. Tout cela pour vous dire à toutes, vous futures mères, que porter et donner naissance à un bébé après un tel drame est magnifique ! Que le chagrin est là et ne peut ni ne doit être nié, mais que dès à présent, alors qu'il est encore dans votre ventre et ensuite, après la naissance, puis plus grand, parlez à votre bébé et à l'enfant qu'il sera ensuite. Racontez lui votre histoire, son histoire, dites lui que vous l'aimez, que grâce à lui la vie est redevenue belle et souriante à nouveau, afin que surtout il ne porte jamais la culpabilité de ce qui est arrivé avant lui.

- J’ai perdu il y a maintenant 2 mois mon petit garçon agé de 13 mois après 8 mois de combat contre un leucémie  C'est notre 1er et je vous laisse imaginer cette douleur insoutenable   Et il y a 3 semaines j'appris que j'etais enceinte  ca était un coup de massue, on ne s'y attendait pas du tout et on etait pas du tout pret a revivre toutes les m**des connues auparavant (FC, GEU,grossesse à risque, et surtout la maladie). Finalement ce bebe est là, je suis à 9sa et pour le moment j'ai du mal a investir cette nouvelle grossesse, j'ai peur de tout et j'ai un mélange de sentiments tellement divers que je suis un peu paumée. Malgré tout c'est la vie et on se dit que c'est peut-etre notre petit ange qui nous l'envoi. Il ne le remplacera jamais mais il nous aide mine de rien a aller de l'avant. On est obligé de continuer à vivre pour lui car lui n'a rien demandé... Donc on s'accroche comme on peut malgré la douleur de chaque instant. 
bon courage à toutes !

- Certainement pas le seul moyen pour s'en sortir, la perte d'un enfant est terrible et même si cela devient moins pénible avec le temps, on n'oublie jamais. mais effectivement un formidable tremplin pour aller mieux. j'ai perdu mon deuxième enfant à la naissance et 18 ans après j'y pense toujours. Le stress a fait parti de ma troisième grossesse mais quel bonheur d'accueillir ce nouveau petit bout de chou. Aucun regret aujourd'hui Auriane et son frère illuminent notre vie, même si leur petit frère reste toujours dans un coin de notre coeur.


►Forum doctissimo: 

j'ai perdu mon fils en juin 2005 et j'ai très vite eu besoin de porter de nouveau la vie. C'était notre premier bébé et le vide ainsi que le calme dans l'appartement étaient une vraie torture.  Je suis assez vite retombé enceinte mais j'ai perdu ma fille à 19sa...
Bref le parcours a été très dur mais nous avons eu un petit garçon en décembre 2006 puis une petite fille en janvier 2011. Pour être honnête je ne me suis jamais sentie prête à redevenir maman, je le voulais mais j'étais terrorisée. Mon mari était bien plus convaincu que moi par ce choix et c'est lui qui m'a poussé en avant. Malgré tout il ne faut pas culpabiliser de continuer à vivre. Tu n'as pas le choix, pas vraiment du moins... Tu vas avancer à ton rythmes, selon tes envies, tes humeurs et ta blessure... Tu feras parfois marche arrière, tes convictions d'hier seront tes doutes de demain mais tout ceci est bien normal. Survivre à son enfant n'est pas une aventure simple à vivre. C'est souvent la tempête dans notre tête et notre cœur. Mais la vie d'après existe belle et bien !! On apprend à rire sans culpabiliser, à sourire, à retrouver goût à la vie dans des pertes choses insignifiantes. On apprend à apprivoiser le manque, à transformer notre peine en une force. La faille restera la, la cicatrice est éternelle et se ré-ouvre par moment. On pleure encore et on reste baigné dans cette vie fauchée... Mais ce qu'on imaginait pas pouvoir traverser on peut un jour le regarder avec du recul et se dire qu'on a réussi malgré tout. Te pose pas 1000 questions, suis ce que ton cœur te dicte de faire. Tu as su deviner qu'il fallait passer du temps avec ta puce quand elle était hospitalisée, tu as fait le bon choix. Tu en feras d'autres tout aussi bon à l'avenir.  En tout cas il n'y a aucune normalité ou mauvaise façon de réagir à ce deuil. Chacun suit son chemin et petit pas après petit pas on franchit des montagnes. 






....... De très beaux témoignages, forts touchants......
♥ ♥ ♥

Pour finir ce billet émotion voici quelques réflexions générales tirées de ce site, qui parle du retour à la maison après un deuil que je vous conseille de lire....
◊ Garder des souvenirs concrets du bébé se révèle très précieux pour vivre son deuil.
◊ Vouloir revoir son enfant après le décès n'est pas morbide.
◊ Les parents ont le droit d'être très éprouvés, déprimés, sans désir face à la vie : leur enfant est décédé.
◊ Parler de son enfant après le décès, se rémémorer tout ce qui a été vécu avec lui peut faire du bien. Cela peut être essentiel pour l'enraciner dans la mémoire.
 On n'oublie jamais l'enfant décédé, même si on retrouve goût à la vie, même si un autre enfant naît après.
A toutes ces parents courageux et combattants 
A tous ces êtres partis trop tôt
RIP




2 commentaires:

  1. Ma fille est née le 28 avril passe et est décédée pour souffrance fœtale trois jours après c'est ma premier bebe avec mon homme après 9ans de mariage jai sombre depuis suis capable de retomber enceinte pas pour remplacer mon bébé je l aime plus que tout au monde

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